Chers habitants de la vallée de la Bruche, du Piémont et des coteaux de la Mossig, chers concitoyens,
En ce mois de rentrée parlementaire, alors que les débats ont repris avec vigueur à l’Assemblée nationale, j’ai souhaité innover en vous proposant un nouveau rendez-vous : les Chroniques de l’hémicycle.
Beaucoup d’entre vous m’interpellent chaque jour pour mieux comprendre mes prises de position, mes votes ou encore le contenu des textes examinés. Votre intérêt est légitime : vous avez le droit de savoir, en toute clarté, ce que fait votre députée à Paris et pourquoi elle le fait.
C’est pourquoi j’ai décidé de créer cet article mensuel, complémentaire à la newsletter, afin de vous offrir une information plus détaillée et accessible sur mon travail législatif. La newsletter continuera de relayer mes actualités générales tandis que les Chroniques de l’hémicycle permettront à celles et ceux qui le souhaitent d’aller plus loin : comprendre les débats, les décisions et les convictions qui guident mon action.
En espérant que ce nouveau rendez-vous vous plaira,
Fidèlement,
Louise Morel
Les textes et sujets en débats ce mois-ci
Examen du projet de loi de finances pour 2026
Moment fort de notre activité parlementaire, l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2026 s’est ouvert ce mois-ci à l’Assemblée nationale.
Cette étape s’est inscrite dans un contexte politique particulièrement tendu. Le gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu a été confronté à deux motions de rejet préalable, déposées par La France insoumise et le Rassemblement national. Ces initiatives, destinées à retarder l’ouverture du débat budgétaire, ont heureusement été écartées, permettant ainsi à l’Assemblée nationale de reprendre pleinement ses travaux.
Nous disposons désormais de quarante jours pour adopter le texte en première lecture et de soixante-dix jours au total pour parvenir à son adoption définitive. Jusqu’au 4 novembre, les discussions en séance publique portent sur la première partie du budget, celle relative aux recettes de l’État.
Ce projet de loi de finances pour 2026 trace une trajectoire exigeante et responsable vers la maîtrise de nos comptes publics. Il amorce une réduction progressive du déficit afin de le ramener sous la barre des 3 % d’ici 2029. L’effort budgétaire, estimé à 44 milliards d’euros, s’appuie à la fois sur une gestion rigoureuse de la dépense publique et sur des mesures de recettes ciblées, visant notamment les très hauts revenus, les grandes entreprises et certains secteurs stratégiques. Cet équilibre cherche à concilier équité, efficacité et soutenabilité.
Pour le groupe Les Démocrates, auquel j’appartiens, ce budget ne saurait se limiter à un exercice comptable. Il représente avant tout un instrument au service des Français, destiné à soutenir la croissance, à renforcer le pouvoir d’achat, à moderniser l’action publique et à préparer l’avenir de notre pays avec responsabilité et lucidité.
Enfin, vous êtes nombreux à m’interpeller sur divers sujets liés à ce budget et je tiens à vous assurer que je lis chacune de vos alertes avec la plus grande attention. Toutes sont versées à mon dossier de séance afin d’alimenter ma réflexion et mes interventions. Comme vous le savez, ce budget s’inscrit dans un contexte politique particulièrement complexe, sans majorité absolue, ce qui nous oblige à rechercher des compromis à chaque étape du débat. Soyez assuré que je m’efforcerai de porter vos préoccupations mais je souhaite être transparente : à ce stade, nul ne peut encore garantir l’issue des discussions.
Vote de la proposition de loi visant à modifier la définition pénale du viol et des agressions sexuelles
Ce mois-ci, l’Assemblée nationale a franchi une étape historique en adoptant une proposition de loi visant à clarifier et renforcer la définition pénale du viol et des agressions sexuelles. Ce texte reconnaît enfin ce que celles et ceux qui ont subi de telles violences savent depuis longtemps. Le silence n’implique jamais un consentement et l’absence de réaction ne peut être interprétée comme un accord. Pendant trop longtemps, ce sont les victimes qui ont dû justifier leurs réactions, prouver qu’elles avaient résisté ou dit non. Cela a engendré des statistiques terrifiantes : près de neuf affaires de violences sexuelles sur dix sont classés sans suite.
Avec cette réforme, la logique change profondément et la protection des victimes devient centrale dans le droit. La loi affirme que le consentement doit être libre et éclairé, donné avant l’acte de manière spécifique et susceptible d’être retiré à tout moment, et qu’il doit être apprécié en fonction des circonstances de chaque situation. Il ne peut jamais être déduit du silence ou de l’immobilité de la personne.
Je tiens à adresser une pensée sincère et profonde à toutes celles et tous ceux qui ont été victimes de violences sexuelles, qu’ils aient trouvé la force de témoigner ou qu’ils n’aient pas pu le faire. À toutes celles et ceux à qui l’on a dit qu’ils n’avaient pas assez résisté ou exprimé leur refus, la loi rétablit aujourd’hui la vérité et rappelle avec force que ce n’était pas à elles de prouver leur opposition.
Cette avancée concerne toutes les personnes, quels que soient leur âge ou leur genre, car le respect du corps et de la volonté d’autrui est un droit fondamental. Mais cette victoire n’est qu’un premier pas. Pour que la loi transforme réellement les vies, il est indispensable de poursuivre l’éducation au consentement dès le plus jeune âge, de former l’ensemble des professionnels de la justice, de la police, de la santé et de l’éducation à mieux accueillir, écouter et croire les victimes et de mettre un terme à la culture du doute, du silence et de la culpabilisation.
Nos corps nous appartiennent et notre volonté doit être respectée pleinement et sans compromis.
La Nouvelle-Calédonie et le report des élections provinciales
Mardi 28 octobre 2025, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi organique visant à reporter le renouvellement général des membres du Congrès et des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie. Cette décision s’inscrit dans la volonté de permettre la poursuite d’un dialogue constructif et apaisé, en cohérence avec l’accord signé à Bougival le 12 juillet 2025 entre l’ensemble des partenaires politiques calédoniens et l’État.
Plus d’un an après les violences qui ont profondément bouleversé la Nouvelle-Calédonie, cet accord constitue une étape cruciale pour restaurer la concorde civile et garantir une stabilité institutionnelle durable. Il prévoit notamment la modification de la composition du corps électoral spécial et l’organisation des élections provinciales pour mai-juin 2026, reportées au plus tard au 28 juin afin de laisser aux négociations et consultations le temps nécessaire pour se dérouler sereinement.
Il est vrai qu’on ne peut jamais se réjouir du report d’une élection. Mais ce report bénéficie d’un soutien clair et légitime sur le territoire. Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a donné son accord à une large majorité, avec trente-neuf voix pour et treize contre, et le Conseil d’État a confirmé sa pleine conformité, rappelant que cette mesure poursuit un objectif d’intérêt général. Elle respecte ainsi l’exigence constitutionnelle qui garantit aux électeurs l’exercice régulier de leur droit de suffrage selon une périodicité raisonnable. Si la durée cumulée du report, qui s’élève à vingt-cinq mois, constitue un précédent en matière électorale, elle apparaît nécessaire pour assurer un processus démocratique serein et équilibré.
Je tiens à affirmer avec conviction que notre rôle, en tant que députés de l’Hexagone, n’est pas d’imposer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie mais de rester attentifs, à l’écoute et au service du dialogue, pour faciliter la mise en œuvre d’accords consensuels. Nous devons veiller à ce que toutes les sensibilités soient respectées et contribuer, avec prudence et engagement, à la construction d’un avenir stable et apaisé pour les Calédoniens.
Première session de Questions au Gouvernement :
la France face aux défis du Proche-Orient
Lors de la première séance de Questions au Gouvernement de cette session parlementaire, j’ai interpellé le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères au sujet de la libération des otages israéliens et du rôle que la France doit jouer pour favoriser le retour d’une paix durable au Proche-Orient.
Le 7 octobre 2023 restera gravé dans nos mémoires comme une journée d’horreur. Plus de 1 200 personnes ont perdu la vie, parmi lesquelles 51 ressortissants français, et plus de 250 otages israéliens ont été enlevés. Depuis, 737 jours d’attente, d’angoisse et d’incertitude ont passé pour leurs familles et pour tous ceux qui refusent l’oubli.
Ces dernières semaines, une lueur d’espoir est enfin apparue avec la libération des vingt derniers otages encore retenus. Ces visages retrouvés, ces étreintes et ces larmes de soulagement ont profondément ému le monde entier. J’ai tenu à saluer, dans l’hémicycle, le travail déterminant de notre diplomatie, l’engagement du Président de la République, de nos forces armées, ainsi que des organisations humanitaires françaises qui œuvrent sans relâche pour la vie, la dignité et la paix.
J’ai également rendu hommage aux efforts conjoints déployés par la communauté internationale : le plan de paix soutenu par les États-Unis, avec l’appui de l’Égypte, du Qatar, de la Turquie, des Émirats arabes unis et de plusieurs pays européens, dont la France, a permis d’accélérer la libération des otages et de rouvrir la voie du dialogue.
Mais il ne faut rien effacer des épreuves traversées. Les mois de guerre à Gaza ont laissé derrière eux des villes détruites, des familles déchirées et une population civile prise au piège de la famine et de la peur. Ces souffrances appellent à la justice et rappellent combien le droit international demeure notre ultime protection face à la barbarie. Le multilatéralisme doit être renforcé, les institutions internationales rendues plus rapides et plus justes afin que la loi du plus fort ne puisse jamais l’emporter sur le droit.
Pour retrouver la retranscription de mon intervention et la réponse du Ministre, cliquez ici .
Crise des granulés de bois
Il y a maintenant trois ans, de nombreux habitants m’ont sollicitée pour exprimer leur colère et leur désarroi face à l’envolée soudaine du prix des granulés de bois. Beaucoup d’entre vous avaient choisi cette énergie parce qu’elle était présentée comme plus propre, plus durable et plus économique. Vous aviez fait le pari du renouvelable, en confiance. Et pourtant, quelques mois plus tard, ce choix s’est transformé en difficulté : les factures se sont envolées, parfois doublées ou triplées, et certains foyers n’arrivaient même plus à se fournir.
Ces témoignages m’ont profondément marquée. Ils ont révélé à quel point cette crise a touché de plein fouet des ménages qui avaient agi avec responsabilité, en suivant les recommandations publiques. C’est pourquoi j’ai décidé de me saisir de ce dossier dès 2022 afin de comprendre les causes réelles de cette flambée et d’identifier les leviers d’action possibles. Avec mon collègue Laurent Croizier, député du Doubs, nous avons mené un travail d’enquête approfondi et rédigé ensemble un rapport parlementaire consacré à cette crise du granulé de bois.
Ce travail a débouché sur une avancée institutionnelle majeure : avec l’appui de la présidence de la commission des affaires économiques, j’ai obtenu la saisine officielle de l’Autorité de la concurrence, une première dans l’histoire de l’Assemblée nationale. Cette démarche visait à examiner objectivement les mécanismes du marché, à identifier d’éventuelles pratiques abusives et à garantir davantage de transparence dans la filière.
Le jeudi 9 octobre dernier, j’ai été auditionnée par l’Autorité de la concurrence. Cette audition m’a permis de relayer vos témoignages, vos inquiétudes et vos attentes. Il était essentiel de comprendre si cette flambée des prix était vraiment inévitable ou si certains comportements avaient pu aggraver la situation. Ce travail vise avant tout à tirer les leçons de la crise, pour qu’un tel scénario ne puisse pas se reproduire.
Aujourd’hui, je souhaite que chacun puisse retrouver confiance. Confiance dans une énergie renouvelable d’avenir, indispensable à notre transition écologique. Confiance dans une filière bois-énergie qui doit être mieux structurée, plus lisible et plus solidaire. Confiance enfin dans les politiques publiques, qui doivent être justes, compréhensibles et à la hauteur des enjeux lorsqu’une crise survient.
L’Autorité de la concurrence rendra ses conclusions au mois de novembre. Elles permettront, je l’espère, de mieux organiser ce marché d’avenir et de renforcer la stabilité d’un secteur essentiel pour nos territoires, où le bois-énergie occupe une place centrale dans le quotidien de nombreuses familles.
Actualités de la
Commission des Affaires économiques
Mission d'information sur le prix de l'électricité, la compétitivité des entreprises et l'action de l'Etat
Au sein de la Commission des affaires économiques, j’ai pris part aux échanges sur le rapport de la mission d’information consacrée au prix de l’électricité, à la compétitivité des entreprises et à l’action de l’État.
Cette discussion intervient à un moment charnière, alors que la volatilité des prix de l’électricité et l’opacité de leur formation sur les marchés européens soulèvent des inquiétudes croissantes pour nos entreprises comme pour nos ménages. J’ai souhaité saluer l’initiative de cette mission, indispensable pour clarifier les coûts réels de production de l’électricité nucléaire et mieux anticiper les conséquences sur la facture des consommateurs.
Pour de nombreux agriculteurs, artisans, industriels et PME de nos territoires, l’instabilité des prix constitue aujourd’hui un frein majeur à la compétitivité et à l’investissement. Certains ont même été contraints de ralentir ou suspendre leur activité, non par manque de savoir-faire ou de débouchés, mais faute d’un accès stable et prévisible à l’énergie. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la transition énergétique, que nous soutenons pleinement, requiert des investissements considérables de la part des entreprises, qu’elles soient industrielles ou agricoles.
J’ai rappelé que la transparence est la condition première de la confiance. Les mécanismes de marché doivent être lisibles, équitables et acceptables pour tous. L’État a ici un rôle central : celui d’arbitre et de garant de l’intérêt général, afin d’éviter les dérives d’un marché totalement dérégulé, sans pour autant retomber dans une suradministration paralysante.
Examen des crédits consacrés au commerce extérieur et aux communications électroniques et à l’économie numérique du Projet de Loi de Finances pour 2026
Au sein de la Commission des affaires économiques, j’ai eu l’occasion d’intervenir à deux reprises lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2026, au nom du groupe Les Démocrates, concernant l’étude des crédits consacrés au commerce extérieur et aux communications électroniques et à l’économie numérique.
S’agissant du commerce extérieur, j’ai souhaité remettre en perspective la situation réelle de nos échanges. Le débat public évoque souvent une aggravation continue du déficit commercial alors que les données montrent une évolution plus contrastée. Si la balance des biens reste déficitaire, à hauteur de 81 milliards d’euros en 2024, la balance des services, elle, demeure excédentaire et contribue à réduire progressivement ce déséquilibre. Cela témoigne de la vitalité de nos entreprises exportatrices, malgré un environnement mondial marqué par les tensions géopolitiques, la hausse des droits de douane et la multiplication des obstacles commerciaux.
J’ai également insisté sur un point essentiel : la moitié de nos exportations provient de petites et moyennes entreprises. Ces acteurs, souvent discrets mais essentiels, sont les plus exposés aux chocs internationaux. Les accompagner, c’est consolider notre tissu économique et défendre notre autonomie stratégique. Il nous faut leur garantir des conditions d’exportation stables et prévisibles ainsi qu’un soutien public à la hauteur des défis qu’elles affrontent.
Lors des discussions budgétaires consacrées au numérique, j’ai rappelé combien l’accès au très haut débit conditionne aujourd’hui la compétitivité de nos territoires. Le plan France Très Haut Débit a permis d’importants progrès : près de 95 % du pays est désormais couvert. Pourtant, dans plusieurs communes, notamment dans la sixième circonscription du Bas-Rhin, des raccordements restent difficiles, des zones blanches persistent et ces lenteurs pèsent sur la vie quotidienne des habitants comme sur l’activité des entreprises et des services publics.
C’est pourquoi j’ai salué la hausse de 26 % des crédits destinés aux communications électroniques dans le budget 2026. Cette enveloppe supplémentaire constitue un signal fort : elle permettra d’accélérer le déploiement dans les zones les plus isolées, de renforcer la sécurité des infrastructures numériques, de soutenir l’innovation et de favoriser la transition écologique. Pour nos territoires ruraux, c’est une avancée concrète et bienvenue, qui contribuera à réduire les fractures numériques et à soutenir l’activité économique locale.
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